
Lorsque l’on parle d’assurance invalidité, certaines idées reçues persistent, et bien des réalités liées à ce sujet restent dans l’ombre. Une chose est sûre : l’invalidité n’épargne personne — un accident ou une maladie peut survenir sans préavis et bouleverser à tout moment votre santé et votre stabilité financière. En tant que juristes ou professionnels du droit, vous comprenez l’importance de prévoir l’imprévisible. Démystifions ensemble les croyances populaires autour de l’assurance invalidité et découvrons si elles relèvent du mythe ou de la réalité.
Qu’entend-on par « assurance invalidité »
L’assurance invalidité est un pilier incontournable de votre sécurité financière. Être invalide, c’est faire face à une incapacité à travailler ou à réaliser vos activités habituelles en raison d’une maladie ou d’une blessure. Selon votre contrat d’assurance, cela peut signifier être incapable d’occuper votre poste actuel ou tout autre emploi pour lequel vous pourriez être raisonnablement qualifié. C’est un moyen de protéger votre avenir, de maintenir votre qualité de vie et d’assurer une résilience financière face aux imprévus.
Mythe 1 : « Je suis encore jeune et en santé, je n’en ai pas besoin ! »
La réalité : l’invalidité ne discrimine ni l’âge ni la condition physique. Selon l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) de 2022, le taux d'incapacité au Canada a augmenté de 5 points de pourcentage depuis 2017. Cette augmentation est attribuable en partie au vieillissement de la population, mais aussi à la forte hausse de l'incapacité liée à la santé mentale chez les jeunes et les adultes en âge de travailler.1 Les causes peuvent être multiples : maladie chronique, accident ou mêmes problèmes de santé mentale. Sans protection financière, les conséquences peuvent être dramatiques et avoir un impact à long terme sur votre vie professionnelle. Imaginer une situation où vous devez faire face à des frais médicaux importants tout en perdant votre revenu peut être une source de stress. L’assurance invalidité est la solution rassurante à ce scénario. Elle agit comme un filet de sécurité pour vous prémunir contre les événements imprévus. Il faut donc la voir comme un investissement essentiel dans la pérennité de votre situation financière et de votre carrière juridique.
Mythe 2 : « Bof ! Je suis déjà couvert par mon employeur. »
La réalité : en moyenne, les assurances invalidité couvrent entre 60 % et 85 % du revenu brut.2 Les assurances collectives offertes par les employeurs peuvent sembler complètes, mais elles couvrent souvent le minimum de cette échelle, ce qui peut laisser un vide financier important. De plus, cette couverture non personnalisée prend fin lorsque vous changez d’emploi ou lorsque votre poste est supprimé. Il est donc essentiel de bien lire les clauses de votre assurance invalidité collective afin de vous assurer que cette protection convient à votre situation.
Astuce (parce qu’on ne vous laisse pas sans ressource !) : vous avez une assurance collective, mais elle ne convient pas tout à fait à votre réalité ? Complétez-la par une assurance individuelle adaptée à vos besoins spécifiques pour combler les lacunes potentielles.
Mythe 3 : « Ça coûte très cher. »
La réalité : bien que les primes puissent paraître substantielles dans un budget, il faut garder en tête que les frais liés à une invalidité prolongée peuvent atteindre des dizaines de milliers de dollars sur plusieurs années. Vous accumulez vos journées maladie ou disposez d’un fonds d’urgence ? Ils ne remplacent cependant pas une protection adaptée qui vise à couvrir une perte de salaire sur le long terme pour éviter de puiser dans vos réserves ou de vous endetter. De plus, les options de couverture sont flexibles : votre assurance invalidité peut être de courte durée, vous offrant un revenu temporaire pendant quelques semaines, ou de longue durée, pouvant s’étendre jusqu’à l’âge de 65 ans. Il est donc important de considérer votre capacité financière afin d’évaluer le type de couverture qui vous convient.
Mythe 4 : « La solution : Les programmes gouvernementaux »
La réalité : il est vrai que l’assurance invalidité n’est pas universelle et peut comporter des exclusions. Certaines polices n’incluent pas les conditions préexistantes ou les blessures auto-infligées. Les activités jugées « à risque » peuvent être plus difficiles à assurer et les problèmes de santé mentale telle que la dépression ne sont pas inclus dans tous les contrats d’assurance. Il faut cependant garder en tête que les programmes publics comme la CNESST ou la SAAQ offrent un soutien partiel en cas d’accident lié au travail ou à la route. En revanche, ces solutions sont limitées et ne couvrent pas toutes les pertes de revenu. C’est pourquoi il est primordial de lire attentivement votre contrat et de discuter avec un conseiller pour bien comprendre les conditions. Une connaissance précise des détails de votre police vous permet de jumeler les meilleures protections aux programmes existants afin de vous munir d’une couverture complète et de vous éviter des surprises désagréables au moment d’une demande d’indemnisation.
Le pilier essentiel d’une stratégie d’assurance complète
L’assurance invalidité n’est pas une simple précaution : c’est une stratégie clé pour protéger votre qualité de vie et celle de vos proches. Bien sûr, les mythes entourant ce type de couverture peuvent semer le doute et donner l’impression qu’elle est facultative. Une compréhension approfondie de cette protection révèle rapidement son caractère indispensable. Votre contrat d’assurance invalidité peut faire la différence entre la tranquillité d’esprit et un plongeon dans les complications financières. Il n’en demeure pas moins que comme dans toute situation financière, évaluer de manière transparente vos besoins et comparer les options est le meilleur moyen de tirer pleinement parti de ce type de couverture.
Si on ne peut pas prédire l’avenir, la bonne couverture et l’expertise de conseillers chevronnés peuvent certainement le rendre plus sécure financièrement. Vous aimeriez recevoir des conseils sur la meilleure assurance invalidité pour votre situation ? Profitez de l’accompagnement éclairé de la Financière des avocates et avocats, pour avancer avec assurance et concentrez-vous sur ce qui compte vraiment.
Sources :
1. Le Quotidien — Enquête canadienne sur l'incapacité, 2017 à 2022
2. Assurance invalidité - Canada.ca