Votre dette et vous : une relation à long terme?

Graduates on floaties
 Illustration de Kendra Yee

Écrit par Frankie Barnet

Les dettes étudiantes. Il est probable que vous en ayez entendu parler. L’étudiant en droit moyen au Canada termine ses études avec près de 72 000 $1 en dettes étudiantes. En Ontario, cette moyenne est encore plus élevée, soit 83 000 $.2 

Des nombres aussi élevés peuvent sembler abstraits pour de nombreuses personnes qui font leur première demande de prêt. Au delà d'un certain montant, un zéro de plus ou de moins ne semble pas faire de différence, alors vous vous contentez de signer et d’attendre que votre futur vous s’en occupe. Vous savez, la version de vous-même qui est « accomplie ». Cette personne a l’habitude de s’occuper de ce genre de tâches. Et elle a probablement de superbes cheveux.

ROME NE S’EST PAS PAYÉE EN UN JOUR

Le conseil le plus commun (que vous avez probablement entendu des milliers de fois) est simple : il suffit de rembourser vos dettes. Faites de petits paiements mensuels pendant plusieurs années tout en diminuant vos dépenses, par exemple, en réduisant vos visites chez Starbucks et vos cocktails du vendredi soir ou en ne vivant pas seul. Vous vous demandez peut-être comment des cafés à 4 $ peuvent s’accumuler pour atteindre 70 000 $, mais la plupart des problèmes qui semblent insurmontables sont plus faciles à gérer lorsqu’ils sont divisés en plusieurs petites étapes. Un manteau d’hiver de seconde main par-ci, des vacances à Cancún reportées par-là et votre argent pourrait s’accumuler plus rapidement que vous ne le pensez. 

ÉCONOMISER GRÂCE À DES VACANCES À LA MAISON 

Selon votre revenu et votre style de vie, vous avez peut-être l’impression que vous avez déjà réduit vos dépenses autant que possible. Prenez par exemple les personnes qui ont des enfants ou qui sont responsables financièrement de leurs parents. Vous avez peut-être un emploi à faible revenu qui ne vous permet pas de prendre des vacances exotiques.

Si vous risquez de manquer un paiement, des solutions plus drastiques existent. Elles ne conviennent toutefois pas à toutes les situations. 

Par exemple, il peut être possible de négocier les taux d’intérêt de vos prêts étudiants. Il est cependant probable que vous soyez limité par le type de prêt que vous possédez. Si votre dette a été contractée sous forme de ligne de crédit, vous pourriez être en mesure de négocier directement avec votre banque. Les prêts étudiants canadiens offrent une certaine souplesse en ce qui a trait au taux d’intérêt : vous pouvez choisir l’option par défaut (un taux d’intérêt variable qui change au fil du temps) ou vous pouvez opter pour un taux d’intérêt fixe au taux préférentiel majoré de 1 %. Cependant, une fois que vous avez fait votre choix, vous ne pouvez plus changer d’idée tant que vous détenez le prêt. 

Avec les prêts étudiants canadiens, vous pouvez également réduire vos paiements mensuels en prolongeant votre délai de remboursement à 174 mois (il s’agit de 14 ans et demi!). Lorsque vous aurez terminé de le rembourser, votre prêt sera devenu un adolescent qui vous en voudra autant que vous lui en voudrez. Même si l’idée de modalités de paiement qui durent plus longtemps que la plupart des mariages canadiens3 ne vous donne pas de papillons, un prolongement du délai peut être une bonne option si votre budget est serré et que la dernière chose que vous (et votre cote de crédit) souhaitez est de manquer un paiement.

Il convient de souligner que les sommes importantes d’argent (telles qu’un héritage ou une prime annuelle) peuvent vous permettre de rembourser une part importante de votre dette. De plus, en général, plus vous restez longtemps sur le marché du travail, plus votre revenu augmente, ce qui signifie que des paiements pouvant vous sembler accablants à la fin de votre vingtaine peuvent devenir moins contraignants au fur et à mesure que votre salaire augmente dans la trentaine et la quarantaine. 

VOTRE DETTE ET VOUS : UNE CHANSON INTERMINABLE? 

Si l’ampleur de votre dette vous fait davantage penser à une propriété au bord de l’eau digne de Selling Sunset qu’à votre réalité, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul. 
Les dettes étudiantes deviennent rapidement un sujet brûlant au Canada et aux États-Unis (et avec raison), car de plus en plus de jeunes personnes repoussent l’achat d’une propriété, l’établissement d’une famille et même l’insaisissable désir de ne pas souffrir d’une anxiété financière débilitante en raison de leurs dettes étudiantes. 

La radiation de prêt est la solution que vous apercevez le plus souvent sur des enseignes de cours ou des étiquettes de pare-chocs, mais de nombreux experts s’entendent sur le fait que cela n’est pas réalisable sur le plan politique, du moins, à court terme. De plus, la radiation fédérale de prêts n’inclurait pas les prêts privés. La plupart des diplômés de la faculté de droit ont un mélange de ces deux types de prêts. Cela ne veut pas pour autant dire que des solutions structurelles aux dettes étudiantes n’existent pas ou ne seront pas trouvées. Il s’agit d’un problème important et complexe, mais la bonne nouvelle est que ce sujet est abordé. Demeurez à l’affût de cette chronique pour apprendre comment les leaders étudiants et les associations de droit dans l’ensemble du pays contribuent à la conversation.

Même si vivre avec des dettes fait partie de la vie de nombreux nouveaux diplômés, vous méritez d’avoir votre mot à dire dans la façon dont celles-ci affectent votre vie professionnelle et personnelle. Décider de la manière dont vous souhaitez gérer votre dette est la première étape pour éviter qu’elle ne vous contrôle. 

Nous pouvons aider.

Les dettes étudiantes peuvent sembler accablantes, mais vous pouvez y faire face à l’aide d’un plan. Obtenez des conseils pratiques sur le remboursement de vos dettes, l’investissement dans votre avenir et l’élaboration d’un budget qui vous laisse suffisamment de moyens pour vivre. Réservez une séance de planification financière gratuite d’une durée de 30 minutes dès maintenant. 

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Frankie Barnet habite à Montréal et est l’auteure du livre Fille d’intérieur.