6 Québécois sur 10 ne connaissent pas l’état de leurs finances, et j’en fais partie. En mode décomplexée, j’analyserai ma situation financière, accompagnée des conseils d’un « pro ». Pour que vous ne tombiez pas, vous aussi, dans le panneau.
Écrit par Andréa Pelletier
Depuis que j’ai l’âge d’avoir des « économies » (lire ici : argent de poche déposé dans mon petit cochon), je me fais marteler sur la tête de faire attention à mes « sous », d’en mettre une partie dans des REER et de ne pas tout dépenser d’un coup. Ce qui a créé chez moi l’effet contraire à l’effet espéré : une aversion complète à entendre parler de mes finances. Et si je n’ai jamais été une « pro » en la matière, une chose est certaine, c’est que je ne suis pas la seule. Il s’avère que 6 Québécois sur 10 ne connaissent pas l’état de leurs finances1 et que « 68 % [d’entre-deux], estiment ne pas disposer des connaissances nécessaires pour planifier adéquatement leur avenir financier »2. Ce qui m’amène à aujourd’hui. Je suis une citoyenne responsable, j’ai un revenu stable, des projets et des rêves à réaliser. J’en suis au point où les mots budget, retraite et placements ne sont plus que des concepts abstraits « d’adultes », mais bien ma réalité.
Il est temps. Suivez-moi dans cette aventure où je tenterai de prendre mes finances en main et de vous inspirer, vous aussi, à faire le grand saut dans le monde de la planification financière. Pour m’aider à relever le défi, j’ai rendez-vous avec Michel Dugal, conseiller financier pour la Financière des avocates et avocats.
ÉTAPE 1 : FAIRE MES COMPTES
« Comment se préparer à une rencontre de planification financière », voilà ce que j’ai honteusement googlé dans ma barre de recherche avant ma visioconférence avec Michel. Première étape, évaluer mes dépenses du mois dernier. Ok, facile. Enfin, pas tout à fait. L’exercice s’est avéré particulièrement révélateur de ma passion pour les sorties impromptues au restaurant qui, en fin de compte, ne sont pas si impromptues dans mon cas. La première étape est l’acceptation…n’est-ce pas?
ÉTAPE 2 : PARLONS FINANCES AVEC MICHEL
Sans perdre de temps, Michel et moi débutons la rencontre en entrant rapidement dans le vif du sujet.
Q : Pour être honnête avec toi Michel, je t’avoue avoir effectué quelques recherches pour me préparer avant notre entretien d’aujourd’hui. Normalement, est-ce que tes clients arrivent préparés à cette première rencontre?
R : Non. C’est quelque chose pour lequel nous désirons susciter de l’intérêt. À une première rencontre, nous pouvons fournir un tableau dans lequel on y inscrit tout ce qui est important à prévoir en termes de dépenses et de revenus. Nous savons que de répertorier ses dépenses n’est pas excitant mais c’est un bon exercice de conscientisation. Pour faciliter le processus, nous pouvons aussi demander un rapport d’impôt dans un premier temps. C’est souvent déjà très instructif sur la personne qui se présente devant nous. Ensuite, s’il y a de l’ouverture et de l’intérêt, nous effectuons un exercice plus complet.
Q : Je suis en début de carrière, et pourtant, j’ai tout de même l’impression d’être en retard dans mon parcours de planification financière. Dans un monde idéal, quel serait le moment le plus opportun pour débuter?
R : Sans tomber dans les clichés, le moment idéal, c’est le plus tôt possible. Le meilleur allié en ce moment pour un ou une juriste est le temps. Une personne qui commence à cotiser à 25 ans par rapport à une personne qui débute à 35 ans, aura un avantage significatif sur cette dernière à 65 ans. Le temps a malheureusement souvent raison des départs tardifs.
Q : Selon toi, quelle erreur fréquente font les gens dans la gestion de leurs finances?
R : Nous avons malheureusement encore de la difficulté à discuter de nos finances. Une erreur que nous voyons souvent est que plusieurs vont attendre d’avoir un bilan plus reluisant avant de venir nous consulter, alors que l’étape de la gestion des dettes est super importante. Les gens se disent souvent qu’ils ont le temps de les rembourser et préfèrent faire des placements. Mais la gestion de la dette est au moins aussi importante que la gestion des placements. Ensemble, nous trouvons des solutions pour réorganiser les dettes, les classer selon leur priorité et mettre en place des échéanciers réalistes pour les rembourser.
Q : Quels sont les avantages pour un ou une juriste de choisir la Financière des avocates et avocats pour gérer ses finances plutôt qu’une autre organisation?
R : Notre modèle d’affaires est distinct en ce sens que nous sommes un organisme à but non lucratif. La Financière des avocates et avocats a été créée par des avocats, pour les avocats. En ce sens, nous avons la prétention de dire que personne ne connaît mieux les juristes au Québec que nous. Notre mission est bâtie sur la volonté du conseil d’administration de veiller à ce que chacun et chacune des juristes, leur famille et leurs employés aient accès à nos services et ce, à des tarifs préférentiels.
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Le moment est venu pour moi de présenter à Michel mes dépenses effrénées du mois dernier. Je lui déballe mon sac en appréhendant un peu sa réaction. À ma grande surprise, je ne dénote aucun jugement. Et même, Michel me…. félicite?!
R : La bonne nouvelle ici, c’est qu’il y a une habitude d’épargne en place (en parlant de mes REER et de mon CELI) et ça, c’est excellent. C’est une bonne discipline financière de faire de la place aux épargnes. Il y a aussi l’absence de dette, c’est une seconde bonne chose. Félicitations! Ne serait-ce que pour l’élément de conscientisation, ça donne une bonne idée où va l’argent et de ce qu’il en est par rapport à ce qu’on veut se donner comme perspective. Maintenant, l’élément qui est primordial, c’est d’essayer de maintenir autant que possible ces bonnes habitudes et de les bonifier petit à petit dans le but que ça occupe une place encore plus importante. Ce que nous voulons surtout éviter, c’est un exercice de privation. Pour nous, c’est de sensibiliser et non de mettre en place une stratégie qui n’est pas soutenable.
Q : J’aime beaucoup ton approche. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas culpabilisant du tout. As-tu des retours, des commentaires de ta clientèle à la suite d’une première rencontre comme celle d’aujourd’hui?
R : Oui, il y a certainement un sentiment de soulagement. Nous recevons souvent des commentaires de la part de nos clients qui nous demandent de leur faire des suivis plus souvent qu’autrement. Les finances, c’est facile de mettre ça en dessous de sa pile. Les gens nous disent qu’ils ont enfin réussi à faire de la place pour leurs finances et à s’occuper d’eux après toutes ces années. Il y a un sentiment que c’est sur les rails et qu’on s’en va vers la bonne direction.
Q : Qu’est-ce que tu aurais à dire à ceux qui hésitent encore à rencontrer un conseiller pour les aider dans la planification de leurs finances?
R : Je leur dirais qu’il faut me voir comme un allié. Nous devrions être la première personne à qui on pense quand il y a des éléments qui méritent d’être abordés sur le plan personnel financier ou dans sa pratique. Ensemble, nous établissons un lien de confiance qui nous permet de dénouer des situations cachées ou qui sont remises à plus tard et ça, c’est notre raison d’être. Nos services gagnent à être connus et surtout gagnent à être utilisés.
ÉTAPES 3 : FAIRE MES DEVOIRS
Une rencontre de 45 minutes avec Michel m’a permis de faire le point sur mes finances et d’identifier les endroits à travailler pour atteindre mes objectifs financiers. Plan de match pour la suite : se revoir dans quelques mois pour faire le suivi, évaluer l’évolution de ma situation et s’assurer que les recommandations de Michel auront été appliquées. Mon seul regret après cette rencontre? Ne pas l’avoir fait plus tôt.
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L’AABC / Financière des avocates et avocats est un organisme sans but lucratif qui offre une planification financière gratuite à tous les membres de la communauté juridique du Canada. Demandez-nous comment nous pouvons vous aider à gérer vos dettes, à investir de manière réfléchie et à établir un budget qui vous laisse suffisamment de moyens pour vivre.
Andréa Pelletier est rédactrice chez Larouche Marque et communications, une agence de communication basée à Québec.
Sources :